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"Monsieur Calvino et la promenade", de Gonçalo M. Tavares : quand Italo Calvino promène son ballon
LE MONDE DES LIVRES

Cet hommage ludique d'un écrivain portugais à un auteur italien fait aussi irrésistiblement songer, comme dans un jeu de miroirs, à Antonio Tabucchi mettant en scène, dans son roman Requiem, une rencontre avec Fernando Pessoa, ou imaginant les hétéronymes de l'auteur de Bureau de tabac venant lui dire adieu avant sa mort (Les Trois Derniers Jours de Fernando Pessoa - Un délire, Seuil, 1994)... Une sorte de double aller-retour entre Italie et Portugal placé sous le signe des affinités littéraires.

http://www.lemonde.fr/livres/article/2009/11/12/monsieur-calvino-et-la-promenade-de-goncalo-m-tavares_1266049_3260.html#ens_id=1139230


Monsieur Kraus et la politique
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Le personnage de Monsieur Kraus, impitoyable et réaliste, fait de ce livre le texte le plus engagé du « Bairro » déjà paru. C’est à dessein que Gonçalo M. Tavares a veillé à ne pas rattacher ce texte à une actualité précise, ni même à citer qui que ce soit, car il sait qu’il gardera à jamais sa fraîcheur et sa pertinence… Avec Monsieur Kraus, il est acide et féroce. Le non-sens caractéristique des messieurs est ici porté à son apogée. Ce livre, furieusement drôle, est surtout un pamphlet contre les agissements irresponsables des dirigeants que l’exercice du pouvoir et la vanité aveuglent. C’est l’archétype du chef absolu qui est dépeint dans les chroniques.

Gonçalo M. Tavares signe là une perle de causticité et d’humour.